Je constate souvent, dans ma vie comme dans celle des autres, que ce qui nuit le plus à notre équilibre, c’est ce fichu manque de discipline et de constance que nous avons lorsqu’il s’agit de faire ce qu’il faut pour améliorer les conditions de notre vie.
Si les solutions et les idées géniales ne manquent pas, l’enthousiasme pour les mettre en application, elle, ne dure habituellement pas assez longtemps pour faire bouger les choses de façon significative. Car si c’était le cas, nous pourrions nous inspirer des nouveaux résultats pour booster notre motivation et ainsi persévérer.
Mais nous nous trouvons toutes sortes de raisons pour abandonner nos « nouvelles bonnes habitudes ». Et, à chaque fois, nous confirmons ce que nous pensons déjà de nous-mêmes, que nous ne sommes absolument pas fiables et que nous n’allons jamais nulle part.
La véritable mission d’une souffrance
Plusieurs voient les difficultés et les épreuves de la vie comme une sorte de calamité. Nous sommes tous victimes de certaines forces obscures tel un mauvais karma, par exemple.
Pour ma part, en tant qu’ancienne adepte des montagnes russes, je peux désormais affirmer sans l’ombre d’un doute que nous avons plus de responsabilités que nous le pensons dans ce qui nous arrive.
En fait, le jour où j’ai compris que tout ce qui vient m’affecter négativement est porteur d’un message ou a pour but de m’amener ailleurs, et ce, pour mon plus grand bien, j’ai arrêté de me sentir une victime. Une victime des autres et une victime des circonstances.
La véritable mission d’une souffrance est véritablement de nous amener à voir ce qui ne fonctionne pas en nous obligeant, parfois, à sortir d’une situation bien malgré nous.
J’ai en tête une amie qui n’était pas heureuse dans son travail depuis de nombreuses années, sans jamais avoir le courage de le quitter. Un matin, elle est arrivée au boulot et on l’a remerciée pour ses bons services, prétextant une restructuration de son département.
Évidemment, elle a été dévastée et déstabilisée. Elle a aussi vécu beaucoup de colère et de frustration, elle qui avait été si loyale pendant toutes ces années.
Mais derrière toute cette noirceur, il y avait une incroyable invitation à changer de vie. À choisir, cette fois-ci, un travail dans lequel elle s’épanouirait davantage. Et c’est ce qui lui est arrivé. En réalité, la vie s’est chargée de l’emmener ailleurs, elle qui manquait de courage pour faire ce qu’il fallait.
La souffrance est toujours porteuse d’un cadeau. Ce n’est pas quelque chose que nous pouvons comprendre pendant que nous sommes en plein dedans, mais tout se clarifie lorsque nous en sortons. Et lorsque nous comprenons véritablement pourquoi nous avons dû subir ou supporter cette situation, nous ressentons une véritable libération. Nous pouvons alors faire la paix avec notre passé.
Utiliser la souffrance pour se propulser
Aujourd’hui, j’ai compris que je ne dois plus me laisser abattre par les circonstances négatives. Je sais qu’elles ne durent qu’un certain temps et qu’elles ont un but bien précis. J’apprends donc à faire confiance.
Je suis d’accord que ce n’est pas toujours évident, mais l’expérience m’a prouvé, plus d’une fois, que c’est véritablement de cette façon que les choses fonctionnent. Rien n’arrive pour rien. Tout a un sens.
Il est important que nous comprenions que nous pouvons nous servir des épisodes difficiles de notre vie pour, justement, nous propulser vers l’avant. Pour aller chercher la motivation qui nous empêchera, encore une fois, d’abandonner.
Pour ma part, cela se résume en une seule phrase : « Pas question que je retourne une seconde dans ce qui m’a tant fait souffrir. »
J’ai compris que le manque de focus, de constance et de discipline me tient prisonnière d’un remous que je n’ai plus envie de visiter. Pas question pour moi de faire rejouer la même cassette encore et encore!
Je choisis donc, en toute conscience, de ne plus me laisser intimider ou contrôler par la souffrance, mais de la voir comme une alliée dont la mission est de m’indiquer la meilleure route à prendre.