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Jackie B. Hamilton

Les hommes sont-ils aussi (sinon plus) compliqués que nous


Je n’aurais jamais pensé dire cela un jour, mais je commence royalement à penser que les hommes sont de loin beaucoup plus compliqués que les femmes. Peut-être sont-ils désormais atteints de ce qui nous caractérisait si bien jadis, soit le syndrome du « je réfléchis trop »?

Je ne saurais le dire mais, nom d’une trottinette, qu’est-ce qui a bien pu se passer entre l’époque de nos pères ou grands-pères qui étaient on ne peut plus engagés et la nouvelle génération des chromosomes XY qui se mettent presqu’à suffoquer devant nos yeux devant une simple invitation à un deuxième rendez-vous. « Quoi? Elle veut me mettre le grappin dessus! Me priver de ma sacro sainte liberté! Pas question. Vite, les jambes à mon cou et je me tire de là illico! »

Euh… En fait, on veut juste apprendre à mieux vous connaître… peut-être? Aller un peu plus loin dans le processus pour découvrir si affinités il y a… peut-être? Et, immanquablement, cela ne peut se faire sans qu’il n’y ait multiplication des interactions. C’est comme deux et deux font quatre. Élémentaire, mon cher Watson!

Non, mais pincez-moi quelqu’un! Existe-t-il encore des hommes qui n’ont pas le pied sur l’accélérateur et le frein en même temps? Et, surtout, des hommes qui n’ont pas peur de dire les vraies affaires au lieu de nous baratiner avec n’importe quoi, ce qui ajoute royalement à l’offense et à la frustration…

LE VÉRITABLE DRAME, C’EST L’IMPOSSIBILITÉ DE COMMUNIQUER

Vous savez, ce que je trouve le plus désolant dans tout cela, c’est que j’ai l’impression que nous voulons de plus en plus vivre en surface. Se déposer à peine, sans véritablement prendre le temps de connaître et de connecter avec l’autre. Car ce serait tellement dangereux de découvrir que, finalement, la personne qui se trouve là devant nous est celle que nous cherchons depuis toujours. Mais non, nous préférons continuer à rêver à notre idéal et à courir après celui-ci comme on court après son ombre finalement.

Mon constat est que plusieurs hommes entretiennent la fausse croyance que communiquer égale automatiquement le drame. Comme si nous ne pouvions plus parler, nous exprimer en toute aisance. Il faut mettre des gants blancs jusqu’aux coudes pour ne pas donner l’impression d’être trop intéressées, trop déçues, trop frustrées…

Les émotions n’ont plus leur place alors que, pourtant, il est sain d’éprouver et d’exprimer ses émotions. Mais pas avec les hommes. Du moins, pas avec une grande majorité d’eux. Cela nous vaudrait probablement le titre de « drama queen ».

Du coup, les femmes sont en train de s’endurcir pour arriver à survivre dans cette jungle où il ne faut surtout pas montrer sa vulnérabilité et, encore pire, ne pas se montrer authentiques. Ainsi, nous devons aussi la jouer relax, c’est-à-dire faire comme si nous aussi nous n’étions pas prêtes à nous engager, et ce, en espérant que notre homme tombera en amour avec nous en cours de route.

Je ne sais pas, mais c’est vachement compliqué tout cela. C’est à se demander si le jeu en vaut la chandelle. Bien sûr, on ne peut pas généraliser. Il doit bien rester quelque part quelques hommes qui ont compris que, dans la vie, on vit les choses à fond, pas à moitié. Espérons. Hihi…


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