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Photo du rédacteurjackiebhamilton

Ne fuyons pas les défis qui contribuent à notre éveil


Je me rappelle à quel point je me sentais agressée par l'idée que les épreuves font grandir. Dans ma tête de jeune adulte, cela voulait dire que la vie avait en réserve pour moi de nombreux autres défis, moi qui, déjà, n'avais pas encore réussi à me remettre d'une enfance merdique.


Je me sentais agressée parce que cela éveillait en moi un grand sentiment d'injustice : Combien de difficultés un humain doit-il endurer avant d'avoir la paix!


J'ai souvent eu l'impression que j'allais mourir sans avoir vraiment pu goûter à ce bonheur qu'il me semblait voir chez les autres. Ce que je n'avais pas réalisé alors c'est que c'est cette idée que je traînais, que je ne méritais pas d'être aimé et d'être heureuse, qui donnait le ton à toute mon existence.


L’Univers, en réalité, en avait probablement marre de m'envoyer toujours les mêmes défis encore et encore. Mais il s'avère que je ne prenais pas vraiment le temps de me demander pourquoi. À la place, je tempêtais, je chialais, je me perdais en éternels « pourquoi moi ». Et ici, bien entendu, je ramenais ma mère au banc des accusés. « Si seulement je n'avais pas eu une enfance difficile... » Vous voyez le genre?


Je ne sais pas comment je peux arriver à vous expliquer à quel point le ton que nous donnons à notre vie - ce que nous croyons mériter d'avoir et de vivre - y fait pour beaucoup dans ce que nous allons vivre en réalité.


Parmi mes plus grandes prises de conscience, la première a été de réaliser que je ne tenais jamais mes engagements. Ainsi, un jour, j'ai adopté la phrase et l'idée que, désormais : Je fais ce que je dis.


Depuis, je veille à respecter mes engagements et je n'ai probablement pas toujours une note parfaite, mais un B+ me satisfait.


La deuxième prise de conscience a été : « Je ne veux plus jamais retourner dans ce qui me fait souffrir. »


Là encore, à l'époque, si je sentais que j'avais envie de faire une dépense non budgétée, par exemple, pour remplir un vide intérieur occasionné par un besoin de vivre à la puissance au carré, je me ramenais à l'ordre.


Ça a tellement bien fonctionné que je suis passée par une phase où il était littéralement difficile pour moi d'aller faire des courses et de dépenser. Je me demandais constamment si j'en avais vraiment besoin et la plupart du temps la réponse était un gros NON. Alors, je repartais du magasin comme j'étais arrivée… avec rien du tout dans les mains sauf une incroyable fierté envers moi-même.


La troisième prise de conscience a été de constater à quel point je n'avais pas besoin de l'approbation ni de l'admiration des autres pour sentir que j'ai de la valeur. Celle-ci est toujours en progression d'ailleurs, mais chaque pas qui me ramène vers moi est précieux.


Vous savez, nous sommes nos pires ennemis la plupart du temps; mais lorsque nous réalisons ceci, nous avons fait la moitié du chemin.


Rappelons-nous que les nombreuses épreuves qui sont mises sur notre route - surtout celles qui se répètent - ont toujours un dessein louable : celui de nous amener à devenir une personne davantage connectée à sa Source de sagesse et de bonté.


Alors arrêtons de fuir les leçons et faisons ce qui doit être fait pour changer de niveau, c'est-à-dire pour passer à une autre étape beaucoup plus douce et agréable.


 



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