Ah l’amour romantique! Un sujet qui se veut suffocant pour certains et inspirant pour d’autres, mais qui, pour l’ensemble, est aussi important que l’air que l’on respire.
Pouvons-nous passer une vie sans amour romantique? Probablement, mais sûrement pas par choix conscient.
Pouvons-nous affirmer que toutes nos histoires d’amour ont valu la peine? Qu’elles nous ont véritablement apporté du bonheur?
Permettez-moi d’en douter, mais, toutefois, je peux concevoir que, oui, toute expérience a sa valeur si nous savons en retenir la leçon.
Pour ce qui est de l’amour, je pense sincèrement que la qualité de notre vécu lorsque nous étions enfants est directement proportionnelle à la qualité de notre vécu lorsque, plus tard, nous serons en couple.
Ici, je vais vous parler de ma propre expérience… Une enfance très malheureuse : beaucoup de froideur, d’indifférence, de mépris (verbal et physique), de solitude, de détresse. L’impression de ne pas être désirée car ma mère avait cette façon de constamment me faisait sentir de trop, insignifiante, indigne d’appréciation et d’amour.
Elle disait souvent que j’étais « détestable »; des mots qui m’ont beaucoup fait souffrir car ils remettaient en cause ce que je croyais (pensais) être : une personne sensible et bienveillante.
Avec du recul, je peux voir ici qu’elle faisait de la projection mentale puisque la seule personne détestable qu’il y avait alors, c’était bien elle.
Ainsi, vous vous en doutez; lorsque je suis arrivée dans le monde des relations amoureuses, j’étais aussi effrayée qu’un oisillon devant un renard puisque je n’avais aucune estime.
Dans la vingtaine, je me rappelle avoir souvent pensé que je n’avais rien à offrir, que j’étais beaucoup trop insignifiante pour qu’on puisse véritablement s’intéresser à moi.
Extérieurement, je savais, par les autres, que j’étais plutôt jolie, mais, intérieurement, j’étais confuse par rapport à ma valeur.
Il faut dire que la méchanceté et l’hypocrisie dont ma mère faisait preuve à mon égard ont fait de moi une personne dont le premier réflexe a toujours été la méfiance.
Une méfiance qui m’a empêchée de réussir une carrière dans la chanson et qui interfère encore aujourd’hui sur mes possibilités de réussir ma carrière d’auteure et d’avoir, évidemment, une vie de couple satisfaisante
Ce qu’il y a de paradoxal, toutefois, c’est que cette méfiance a souvent failli à la tâche puisque j’ai quand même eu dans ma vie des partenaires qui étaient, sur certains points, le portrait tout craché de ma mère. Mais, je ne vous apprends rien en vous disant que nous attirons toujours ce qui, en nous, n’est pas guéri. En ce sens, nous sommes de véritables aimants.
Ici, je trouve important de préciser que si nous avons souvent l’impression que notre passé est derrière nous, que nous sommes désormais en pleine possession de nos moyens, c’est tout simplement parce que la situation qui fait ressortir notre vulnérabilité (qui gratte le bobo) est inexistante dans le moment.
NOTRE ENFANCE EST UN FILM QUI TOURNE EN BOUCLE EN ARRIÈRE-PLAN
Nous pensons que tout va pour le mieux jusqu’au jour où entre en scène cet homme ou cette femme qui nous fera voir que, non, rien n’est vraiment tout à fait réglé.
Il n’y a pas si longtemps, j’ai été en relation avec un dépendant affectif et si vous saviez toutes les projections qu’il a pu faire sur moi! De femme solide et pleine d’assurance, je me suis vu redevenir la petite fille insécure et effrayée que j’étais jadis.
Ainsi, je peux affirmer sans l’ombre d’un doute que ce que nous avons vécu au cours de notre enfance est un film qui tourne en boucle en arrière-plan. C’est à nous d’en être conscients et, dans notre intérêt, d’intervenir rapidement pour ne pas se retrouver au fin fond de la salle, à assister, impuissants, à la projection de notre vie.
Pour ce faire, le premier exercice que je propose est d’être capables de reconnaître tout ce qui nous a fait souffrir au cours de notre enfance et que nous ne voulons pas revivre. Également, tout ce que nous voulons vivre pour la première fois ou tenons à revivre à tout prix. Je m’explique ici.
Ne pas vouloir revivre
Il va de soi que si nous avons eu des parents inaptes à prendre soin de nous, nous ne voulons pas d’une telle personne pour père ou mère de nos enfants.
Ainsi, quelles sont les choses qui nous ont le plus dérangés et qu’il n’est pas question pour nous de vivre à nouveau? Ici, attention, il s’agit là de ce qui vibre fort en nous et qui agit tel un aimant.
Vouloir vivre pour la première fois
Pour certaines autres personnes, elles rêvent d’enfin connaître ce qu’elles n’ont pas eu la chance de vivre : affection, attention, compréhension, abondance même.
Ici, il y a probablement bataille à l’intérieur de nous entre le manque de cette chose et le désir de l’obtenir. Si le manque est plus fort, le désir ne se réalisera pas. C’est toujours le principe de l’aimant.
Tenir à revivre à tout prix
Certains d’entre nous ont eu la chance d’avoir une enfance relativement facile, mais sont restés accrochés à certaines expériences qu’ils essaient, coûte que coûte, de retrouver.
Par exemple, nous pouvons désirer un homme semblable à notre père ou une femme aussi affectueuse et aimante que notre mère. Ici, nous nous coupons de gens différents de nos parents, mais qui ne sont pas inintéressants pour autant.
NOUS SOMMES RESPONSABLES DE NOS RÉUSSITES, MAIS AUSSI DE NOS ÉCHECS
Une chose est sûre; si nos relations amoureuses sont des déceptions, nous devons arrêter de blâmer les autres car, comme nous pouvons le voir ici, nous sommes l’aimant qui attire, mais nous sommes également celui ou celle qui a la responsabilité d’analyser le film qui se joue, et ce, afin de voir si nous ne sommes pas en train de revivre l’histoire de notre enfance.
Rappelons-nous pourquoi les relations amoureuses sont complexes : Parce que nous jouons chacun dans un film différent.
Si nous voulons progresser ensemble, nous devons apprendre à réécrire un scénario qui mettra en vedette les expériences et le cheminement de chacun.
Cela ne signifie pas que la projection ne sera pas interrompue, de temps à autre, par l’interférence de nos histoires d’enfant, mais si nous en sommes conscients et que nous permettons à la compassion d’être plus forte que les blessures, nous pourrons rapidement retourner à la création de nouvelles expériences qui sauront nous convaincre que, oui, malgré une enfance difficile, il est possible d’être heureux en amour.
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