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  • Jackie B. Hamilton

La colère fausse les données


J’ai fait une boulette dernièrement. Une gaffe. Je me suis emportée et ai insulté quelqu’un qui compte beaucoup pour moi, croyant à ce moment-là dur comme fer que j’avais raison de penser ce que je pensais. Ce n'est que le lendemain que j’ai réalisé à quel point ma réaction face à la situation avait manqué de discernement.

Le véritable sens de la colère

Cette situation m'a amenée à comprendre que la colère ne donne jamais vraiment l’heure juste. La preuve, c’est que nous ne voyons plus les choses de la même façon une fois que la tempête est passée. Les faits restent grosso modo les mêmes, mais c’est notre interprétation de ceux-ci qui change et cela, croyez-moi, fait toute la différence.

En réalité, il n’y a rien de très rationnel dans cette explosion d’émotion spontanée qu’est la colère puisque celle-ci s’alimente de nos frustrations, de nos déceptions et de nos blessures qui, malheureusement, décident souvent de revendiquer leurs droits auprès de la mauvaise personne.

Il nous est tous certainement déjà arrivé de nous dire « Je ne me ferai plus jamais avoir » et d’agir ou de réagir selon ce nouvel angle alors que, dans ce cas-ci, il n'y a aucune matière à encourager la méfiance.

La colère est sournoise. Tout ce qu’elle veut, c’est imposer son point de vue; elle ne veut rien entendre de ce que l’autre a à dire. Pourtant, si nous avons autant envie de n’en faire qu’à notre tête, c'est parce qu'elle aime nous fait croire que nous avons raison de nous sentir comme nous nous sentons. Rappelons-nous combien il est fréquent de revenir sur notre position dans les heures ou les jours qui suivent... Alors, finalement, la colère n’a pas grande utilité si ce n’est de nous dresser les uns contre les autres.

Inverser les rôles

Si on part du principe que notre colère est, la plupart du temps, non justifiée et surtout peu fiable, nous devrions donc apprendre à nous en méfier. En fait, elle sert rarement notre cause; elle nous porte plutôt préjudice.

Un truc que je trouve infaillible - et qu’évidemment je n’ai pas mis en application au moment de faire ma boulette - c’est de valider si nous ne sommes pas en train de dramatiser. Est-ce que ce ne serait pas notre ordinateur de bord qui surchauffe légèrement à force de trop analyser? Ou ne sommes-nous pas un peu trop fatigués ou stressés pour faire confiance à notre ressenti et à notre raisonnement du moment?

Quoiqu'il en soit, on trouve toujours ce que l’on cherche. Si nous sommes continuellement en mode suspicion, notre cerveau nous amènera à ne voir que ce qui cloche plutôt que ce qui fonctionne à merveille.

L’autre point hyper important : Toujours se mettre à la place de l’autre avant de sortir le bazooka. Si nous apprenons à inverser les rôles, ne serait-ce que pour voir comment nous nous sentirions nous-mêmes si on nous tombait sur la tomate de la façon dont nous nous apprêtons à le faire, nous risquons d’annuler notre offensive ou, du moins, de changer notre approche.

En résumé, la colère n’a jamais rien de bien intelligent à transmettre alors rappelons-nous qu’il est toujours préférable de la laisser s’estomper avant de penser faire ou dire quoi que ce soit.


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