Le jour où je mourrai

Le jour où je mourrai, ce sera la fin de mon histoire terrestre, mais pas la fin de qui JE SUIS.

Qui JE SUIS survivra au choc, au vide, à la peine occasionnée par ma disparition.

Qui JE SUIS s'imposera dans vos souvenirs, dans vos discussions. Continuera à vous faire rire et, peut-être même, à vous mettre en colère.

Même si je ne peux plus physiquement vous prendre dans mes bras, ce que vous appréciez chez moi sera toujours vivant.

N'en doutez point car notre lien est infaillible.

Je sais que mon départ demandera beaucoup d'adaptation. Que la vie comme vous la viviez «avant» devra être repensée et vécue différemment.

Pour certains, mon absence deviendra peut-être une invitation à davantage s’apprécier les uns les autres et à retirer le meilleur de son existence.

Permettez-moi de vous rassurer ici. Vous ne le saviez peut-être pas, mais nous allons tous, un jour, prendre place à bord du Grand Boeing pour rejoindre cette île mystérieuse.

En attendant, ne soyez pas pressés de prendre ce vol. Profitez de chaque instant de votre histoire terrestre.

Nul besoin de me pleurer et de me regretter pour le restant de vos jours car sachez que je n’évalue pas votre amour selon la profondeur de votre peine.

Au contraire, il est plus facile pour nous de véritablement connecter lorsque vous êtes dans l’accueil, l’acceptation et l’ouverture.

À ce moment-là, c'est votre belle lumière qui éclaire mon chemin.

Jackie B. Hamilton