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  • Photo du rédacteurjackiebhamilton

Croire que nos enfants réussiront à nous guérir de nos parents


J'ai réalisé une chose importante. Si, depuis toujours, je prends bien soin de mon fils, c’est indéniablement parce que je l'aime profondément, mais, également, parce que je veux à tout prix qu'il m'aime.


Ayant énormément souffert du manque d’attention, d’affection et d’amour de la part de ma mère, en particulier, je viens à peine de comprendre que tout ce que je fais pour qu’il se sente en sécurité et confortable cache une motivation inconsciente, celle de confirmer que je suis une bien meilleure mère que ma mère ne l'a été.


Le hic, c’est que lorsque je ne reçois pas toute l'attention et toute la reconnaissance auxquelles je m’attends, je le perçois comme un rejet et un manque de respect alors qu'en fait, pour mon fils, tout ce que je peux mettre en place pour son plus grand bonheur n'a rien de bien extraordinaire puisqu'il n'a pas vécu l’enfer que j'ai vécu. Pour lui, tout cela, c’est « normal ».


Je le constate maintenant : Je ne peux lui en vouloir et le juger parfois comme étant ingrat car je mélange ma propre histoire avec la sienne. Nos expériences sont tout à fait à l’opposé.

Il ne comprendra jamais ce à travers quoi j’ai passé et il n’a pas à le comprendre non plus. Cela ne réparera en rien toute la souffrance que j’ai vécue étant enfant ou, peut-être, m'apportera un soulagement passager qui demandera de l'entretien.


En un mot, notre relation ne doit pas servir à réparer ou à guérir ma relation avec ma mère. Autrement, ces fantômes que je traîne nous empêcheront de développer des liens sains et harmonieux.


Pourtant, en tant que parents, c'est souvent l’erreur que nous faisons : Comparer leur vie avec la nôtre. Et, pour plusieurs, vouloir compenser pour tout ce qui nous a manqué et finir par tomber dans un autre type de démesure.


Cette prise de conscience, d’une certaine façon, m’amène à lâcher prise sur mon « obsession » à être / devenir une super maman. Une maman irréprochable.


C’est mon propre enfant intérieur qui a besoin d’être pris en charge désormais puisque mon fils est rendu bien grand et il a déjà reçu tout ce dont il a besoin pour poursuivre son chemin en beauté et en sagesse. Sa vie est bien différente de la mienne et je ne dois, en aucun cas, lui faire de l’ombre avec mes propres manques et besoins.


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