Il fut un temps (pas si lointain quand même) où j’avais de la difficulté à garder pour moi tout ce qui m’enchantait. J’avais un besoin incommensurable de TOUT partager sur le champ avec mes amis et, parfois même, avec de simples connaissances.
Est-ce que cela me faisait sentir plus vivante? Plus intéressante? C’est fort possible. Je rattrapais probablement le temps perdu; toutes ces années au cours de l’enfance où je suis restée muette et invisible.
Cela dit, ce besoin de tout raconter s’est peu à peu estompé à mesure que je suis devenue « plus équilibrée » et j’ai même réalisé, cette année, que je pouvais, par exemple, faire d’importants changements à ma demeure sans avoir besoin ou envie de mettre tout le monde au courant. Ainsi, certaines amies sont quasi passées tout droit devant chez moi lors de leur première visite « après rénovations ».
Il est bien connu que lorsqu’il s’agit de projets importants qui vont demander un certain temps avant de se concrétiser, il est fortement recommandé d’en parler avec le moins de gens possible. Si nous avons l’habitude de discuter de ceci avec la famille, les amis et, peut-être même, certains collègues, c’est une bien mauvaise idée.
Plus il y aura de personnes au courant de nos affaires à venir, plus il risque d’y avoir interférence sur la ligne, c’est-à-dire que l’opinion que les autres se font de nos projets interfère avec la façon dont nous voyons les choses, mais, également, la jalousie – qu’elle soit perceptible ou non – peut ramener au sol les navettes qui avaient envie de décoller.
J’ai vécu l’expérience dernièrement alors que je me suis permise de parler d’un rêve que j’aimerais concrétiser, et ce, même si ma PVI (petite voix intérieure) me soufflait à l’oreille de garder tout ceci secret, le temps que ça prenne véritablement forme.
D’en avoir glissé un mot à un ou deux individus de confiance, ça allait car ça me permettait de prendre le pouls, de valider si mon idée avait du potentiel aux yeux des autres. Mais j’ai tout de suite senti que d’ouvrir les valves et de diffuser l’information à un plus large auditoire pouvait s’avérer néfaste pour la concrétisation de mon projet. Mon intuition, qui est très puissante, a crié prudence!
Et le plus drôle dans toute cette histoire, c’est qu’au lendemain de ma bévue, j’ai pigé une carte dans un de ces jeux de cartes divinatoires que l’on retrouve sur le marché et la carte qui a littéralement sauté du paquet en était justement une qui disait de garder mes projets secrets. Euh…?
L’Univers venait donc de me rappeler cette leçon importante qui est de rester discrets par rapport à nos actions à venir. C’était le signe que j’avais besoin pour me ramener à l’ordre.
Voici pourquoi il faut garder nos projets secrets :
Cela évite de nourrir nos doutes car le premier réflexe des gens, habituellement, est de nous mettre en garde contre tout ce qui pourrait mal tourner.
Cela évite de devoir dire à certaines personnes que notre projet, c’est notre projet, car certaines peuvent être très envahissantes et vouloir se greffer à celui-ci malgré nous.
Cela évite de voir nos idées copier par quelqu’un d’autres qui, peut-être, aura plus de moyens et de ressources que nous pour tout mettre en place rapidement.
Cela évite de percevoir de la jalousie, de l’envie car ça n’est pas vrai que tout le monde souhaite nous voir réussir. Certaines personnes n’ont tout simplement pas envie de voir que nous allons devenir ou obtenir davantage qu’elles et, ici, la famille et les amis peuvent en faire partie.
Si nous voulons conserver notre énergie, garder notre motivation, rester focalisés, le meilleur conseil est de divulguer les informations à moins de gens possible, et ce, jusqu’au moment où nous savons que le projet est viable et que rien ne peut venir nous mettre des bâtons dans les roues.
Commentaires