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  • Photo du rédacteurjackiebhamilton

Le couple ne peut combler nos manques et nos vides


Nous avons tous cette impression que le fait d’être en couple – d’être avec la « bonne » personne – règlera la majorité des problèmes que nous avons, principalement nos sentiments de manque et de vide.


Notre opinion est basée sur ce que nous avons vu dans les films tout au long de notre existence et non sur les expériences de la vraie vie auxquelles nous avons assisté. En réalité, nous sommes peu nombreux à pouvoir affirmer connaître des duos qui nous inspirent.

Ici, il est important de préciser que l’image projetée et l’image réelle sont deux choses tout à fait différentes. Nous avons probablement déjà vécu l'expérience où les gens ont dit de nous que nous étions bien assortis alors que dans les faits – une fois la porte de la demeure refermée et les rideaux tirés – ce qui se passait n’avait rien de bien joli. Avec les réseaux sociaux, cet écart est encore plus présent : le paraître et l'être sont parfois à des kilomètres l'un de l'autre.


Et, bien entendu, il ne faut pas oublier tous ces couples qui semblent filer le parfait bonheur parce que l’un des partenaires se sacrifie. Il se tait. Il endure. Il capitule. Et il sourit quand il faut sourire.


Aujourd'hui, je nous invite à revisiter cette idée du couple que nous espérons tant voir se manifester dans notre vie; ce désir profond que, quelque part, une personne exceptionnelle nous attend et qu’elle nous comprendra au plus haut point et acceptera tous nos travers.


Tout d'abord, pouvons-nous, nous-mêmes, être cette personne pour quelqu'un? Accepter, comprendre, encourager de manière inconditionnelle? J'en doute.


Il est temps pour nous de sortir de l'illusion et d'intégrer la réalité. Personne n'est parfait et nous avons nous-mêmes des croûtes à manger en matière de perfection. Et si cette affirmation choque, c’est dire à quel point nous sommes obnubilés, à quel point nous avons besoin d’y croire pour donner un semblant de sens à notre vie.


Bien sûr que cela fait du bien à notre cœur de nous imaginer, un jour, faire la rencontre de « notre âme sœur »! Cela met un peu de piquant dans notre existence, n'est-ce pas? De penser que, demain, lors de notre sortie à l'épicerie, nous croiserons peut-être SA route!


Le revers de la médaille est que plus la cagnotte est élevée, plus les probabilités de la remporter sont faibles. En un mot, ce rêve que nous idéalisons s'éloigne souvent tellement de la réalité que nous avons peu de chance de nous retrouver en couple avec « le bon » ou « la bonne ». Ici, encore, posons-nous la question : pouvons-nous fournir à l'autre ce que nous attendons de lui ou d'elle?


Pensons à tout ce temps - les jours, les mois et les années - que nous perdons à retenir notre souffle, à ne vivre qu'à moitié parce ce que nous pensons avoir besoin de cette personne pour nous sentir complets, entiers... heureux!


Et si nous nous trompions?


Voici mon point de vue. Ce que nous pouvons ressentir en permanence et souvent très fort – cette sensation qu’il manque quelque chose d’important, de rassurant, de sécurisant – n’a rien à voir avec le fait de faire rentrer une nouvelle personne dans notre vie. En fait, c’est tout le contraire. Ce que notre cœur et notre âme essayent de nous dire depuis toujours, c’est :

  • Apprends d'abord à te connaître et à être bien avec toi.

  • Apprends d'abord à changer en lumière tes zones d'ombre et à intégrer tout ce que tu voudrais voir chez l'autre.

  • Apprends d'abord à t’aimer.

N’est-ce pas le plus beau cadeau que nous puissions nous faire : partir à la découverte de qui nous sommes en réalité, de nous octroyer la première place, de prendre soin de nous, de mieux nous comprendre pour ainsi mieux naviguer sur les eaux parfois troubles de la vie!


Si nous ne faisons pas ce « ménage » en nous, avant de laisser entrer quelqu’un dans notre vie, cette personne risque inconsciemment de venir piocher dans nos blessures puisqu’elle-même, probablement, n’aura pas appris à se connaître et à s’aimer. Ainsi, elle aura besoin de venir puiser à même notre énergie vitale et vice versa. Et chacun le fera de la façon qui lui est la plus naturelle et la plus évidente. Et, souvent, la plus destructrice.


Lorsque nous vivons le manque ou ressentons le vide et cherchons à être en couple pour faire taire le malaise, c’est comme si nous hissions une autre personne à bord de notre canot pneumatique rapiécé (notre vie).


Ainsi lorsque la mer deviendra le moindrement houleuse, lorsque l'embarcation se mettra à prendre l'eau, tous les moyens seront bons pour ne pas couler, pour éviter la noyade. Même celui de jeter l'autre par-dessus bord...


Personne, sauf nous-mêmes, n'arrivera à nous sécuriser, à nous faire nous sentir entiers.


Prenons le temps de mieux nous connaître et de mieux nous aimer. C'est tout cela qui, à la fin, comblera nos manques et nos vides.

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