
Ça n'est pas facile, la vie. Pas facile pour personne. Que l'on habite dans un palace ou qu'on soit un sans-abri.
On pense, à tort, que le bonheur vient avec le confort et la sécurité. Oui, ça aide. Mais, parfois, à l'intérieur, il y a un vide qui n'arrive pas à être comblé, peu importe le nombre de possessions que nous pouvons avoir. Peu importe le nombre de personnes qui gravitent autour de nous.
C'est un espace qui reste inoccupé et qui nous fait sentir bien seuls. Comme si nous n'avions pas (plus) notre place ici. Comme si nous ne comprenions pas (plus) le but de notre incarnation.
C'est pourquoi certains décident de mettre un terme à cette souffrance de l'âme. Une souffrance à laquelle il est difficile d'attribuer des causes. Quand cela a-t-il commencé? Pourquoi?
Ceux qui ressentent cet immense vide intérieur n'ont pas la réponse. Ils le ressentent; c'est tout. Le fil est coupé. Le fil qui nous relie les uns aux autres. Le fil qui nous relie à notre instinct de survie.
Une seule envie : baisser les bras; rendre les armes.
Oui, c'est incroyablement triste pour tous ceux qui décident « volontairement » de partir. Mais ce sont surtout ceux qui restent qui vivent avec le poids de l'odieux, qui font les frais de la véritable tragédie.
Des milliers de questions qui resteront sans réponse... Et l'absence de cet être cher qui est vécue comme une brûlure permanente parce qu'on n'est pas sans penser que s'il ou elle avait fait un choix différent, il ou elle serait encore parmi nous.
La plus grande douleur, à mon sens, c'est de savoir qu'ils sont partis avec le cœur et la tête pris dans la tourmente... et nous n'avons rien vu.
Pour avoir déjà vécu le grand vide intérieur, pour avoir déjà pensé démissionner de ma vie, j'ai envie de dire à ceux qui restent :
Entourez de bienveillance cette personne que vous pleurez dans le moment. Permettez-lui de retrouver ses ailes et de rejoindre la lumière. Aidez-la à accéder à cette paix et à cette sérénité qui, sur Terre, lui faisaient défaut. Restez dans l'amour. Vibrez l'amour. Restez vous-mêmes dans la paix pour ne pas perturber sa paix.
Nous devons nous rappeler qu'un jour nous serons tous réunis et que ce jour n'est peut-être pas si lointain alors ne gaspillons pas ces précieuses journées à vivre de la culpabilité et à nous torturer. Parfois, il n'y a pas de réponse...
Oui, cette personne que nous chérissions n'est plus là « physiquement », mais, croyez-moi, elle n'a jamais été aussi présente dans notre vie qu'en ce moment. Alors, parlons-lui comme nous avions l'habitude de lui parler. Partageons avec elle nos tourments, mais surtout nos joies, nos fiertés, nos réussites car c'est de la lumière dont elle a le plus besoin! Par amour pour cette personne, efforçons-nous de rendre la séparation moins pénible. Facilitons son passage dans cette autre dimension. Là est le plus beau cadeau que nous puissions lui faire. Par amour.
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