Tout d'abord, nous ne pouvons pas juger nos amis sans nécessairement nous juger nous-mêmes puisque, la plupart du temps, ce que nous leur reprochons, nous l'avons probablement dit ou fait à quelqu'un d'autre par le passé.
Il est possible que nous l'ayons consciemment ou inconsciemment oublié, mais voilà que ça remonte parfois à la surface lorsque nous nous surprenons à raconter à quelqu'un à quel point ceci ou cela nous a énormément déplu. Une image se dessine alors dans notre tête et, à ce moment précis, nous nous disons : « Merde! J'ai déjà fait cela, moi aussi! »
Au fond, la véritable question est sur quoi devons-nous nous baser pour définir la qualité d'une amitié. Sur l'honnêteté? Le respect et la transparence? Pourtant, combien de relations se sont soudainement retrouvées détruites parce que, justement, quelqu'un a osé être trop transparent...
Cela m'amène à penser qu'il y a autant de types d'amitiés qu'il y a de types de personnes et de besoins à combler.
Ainsi, on a les amis qui sont hyper divertissants, mais à qui on n'oserait même pas confier son chat.
Il y a ceux qui sont agréables à écouter devant un café, mais qu'on ne traînerait pas dans une fête, de peur de voir l'ambiance se transformer en salon funéraire.
Il y a ceux qui, nous le savons, bluffent, mentent, magouillent, mais que nous arrivons tout de même à endurer parce qu'ils ont réussi à nous convaincre qu'on a besoin d'eux.
Il y a ceux qui bouffent notre énergie de par la complexité de leur vie, leur incroyable fermeture d'esprit ou leur très haut degré de négativisme.
Il y a ceux avec qui il faut constamment marcher sur des oeufs de peur de créer une troisième guerre mondiale.
Il y a ceux qui sont tout sourire en notre présence, mais qui n'hésitent pas à nous discréditer en privé.
Il y a ceux qui dérangent ou choquent de par leur attitude et comportement, mais qui réussissent tout de même à trouver une petite place dans notre vie. Allez donc savoir pourquoi!
Il y a ceux qu'on n'a pas le choix d'avoir parce qu'ils sont amis avec les personnes qui nous sont chères.
Il y a ceux à qui on regrette d'avoir ouvert notre porte et qui s'incrustent, probablement pour nous rappeler notre manque de courage à faire de notre propre bonheur une priorité sur celui des autres.
Puis, il y a ceux qu'on remercie le ciel d'avoir parce qu'ils nous font un bien fou tout simplement. Ils ne sont pas parfaits, mais ils sont capables d'authenticité et de bienveillance. Ils apportent ce petit plus - ce vent de fraîcheur - à nos vies et l'échange et l'appréciation sont mutuels.
Le plus important, je crois, est de nous rappeler que les amitiés viennent et vont et il suffit parfois d'un seul élément pour faire basculer la plus précieuse d'entre toutes.
À vrai dire, nous ne sommes que des êtres humains qui traînons un baluchon de souffrances et de blessures et qui, malheureusement, ne reproduisons seulement que ce que nous avons appris.
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