Une question que nous ne nous posons probablement pas souvent, mais qui est tout de même fort importante : « Suis-je une bonne personne? ».
Elle est importante du fait qu’elle nous permet de nous positionner et de mieux connaître ce sur quoi nous devrions « travailler ».
Mais, tout d’abord, c’est quoi une bonne personne… Je suppose que nous avons tous notre propre définition.
Je vais vous parler ici de ce que, moi, je pense être une bonne personne et vous verrez si cela vous rejoint.
LA FRANCHISE
En premier lieu, pour moi, la franchise est quelque chose de primordial car, sans elle, tout repose sur du vide. C’est une entrave à la confiance que l’on se doit d’avoir envers les personnes qui font partie de notre cercle.
La franchise signifie être capable d’exprimer le fond de sa pensée – de relater les faits exactement comme ils se sont passés, de se responsabiliser pour nos fautes et erreurs - À TOUS et EN TOUT TEMPS. C’est également de dire quand quelque chose ne nous convient pas. Idéalement avec tact et douceur, mais il vaut mieux être une personne franche « maladroite » - trop directe ou trop émotive - qu’une personne fausse ou hypocrite.
Bien sûr, il faut aussi être capables d’user de discernement dans notre désir d’être francs car toute vérité n’est pas bonne à dire. Si ce que nous nous apprêtons à exprimer risque de faire du mal à quelqu’un sur le long terme – et peut-être même le détruire – notre franchise devient alors de la méchanceté.
En un mot, il ne faut pas que notre franchise serve à rabaisser les autres, à les diminuer, à faire sentir qu’ils n’ont pas de valeur. Il faut plutôt qu’elle serve à les éclairer et également à nous faire respecter.
Nous devons également demander la même chose de la part des autres car, de toute façon, ça se sent (ça se ressent) quand une personne dit une chose et en pense une autre.
Je l’avoue; je n’ai pas toujours eu le courage d’être franche, mais je réalise de plus en plus que de NE PAS dire ce que je pense ou ce que je ressens me rend plus inconfortable que de le dire… alors le choix me semble désormais évident.
Je pense que plus on apprend à se respecter, plus on a envie de clarté et de transparence dans tous nos échanges et relations.
Évidemment, il y a des raisons pour lesquelles nous avons choisi ou choisissons de ne pas toujours être francs et honnêtes. Parfois, nous sommes intimidés par l’autre ou ne sommes pas à l’aise d’exprimer ce qui aurait envie de sortir car nous en éprouvons une certaine honte, par exemple. D’autres fois, nous ne voulons pas lui déplaire de peur de nuire à la relation.
Le manque de franchise est probablement un mécanisme de défense et je pense que ça se fait de façon inconsciente au début, puis, certaines personnes y voient là un certain avantage : celui d’influencer, de manipuler.
Nous avons tous sûrement vécu la situation de nous retrouver en face de quelqu’un qui, nous le savons, nous ment et nous laissons faire parce que de le confronter serait mettre notre relation en péril. De ce fait, nous préférons fermer les yeux et faire comme si de rien n’était parce que nous ne savons pas comment gérer ceci. Nous avons souvent honte pour cette personne et nous ne voulons pas rajouter au malaise en la confrontant.
C’est une situation vraiment malaisante et, je l’avoue, je n’ai pas encore trouvé comment adresser celle-ci sans créer des dommages irréversibles à la relation car, une fois démasquée, la personne qui ment risque de ne plus savoir comment nous faire face et vice versa.
LA BIENVEILLANCE
La deuxième qualité fondamentale que je pense retrouver chez les « bonnes personnes » est la bienveillance, c’est-à-dire être capables, de façon spontanée et non intéressée, de se montrer indulgents, gentils et attentionnés envers les autres; tout spécialement les étrangers.
La bienveillance va bien au-delà des mots que l’on prononce. Ça peut être, par exemple, de volontairement laisser passer une personne âgée devant nous à la caisse de l’épicerie. Ou quelqu’un dont le panier est quasiment vide. Tout cela parce que nous nous mettons dans ses souliers et nous nous soucions de son bien-être.
La bienveillance est quelque chose de spontané qui nous fait du bien À NOUS D’ABORD. C’est un réflexe. Un élan. Ça se fait tout seul. Et c’est là en permanence. Nous ne pouvons pas, par exemple, être bienveillants une journée et méprisants celle d’après.
Voici, pour ma part, les deux principales qualités à développer et à rechercher et qui témoignent de la qualité d’un être humain : sa franchise et sa bienveillance. Son intégrité et sa bonté.
Le reste n’est que complémentaire.
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